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Someone you loved - Beth x Max - 12 décembre 2007

@ Eris B. Worrell

Eris B. Worrell
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Jeu 6 Juil 2023 - 15:00
Qui est Beth ?:


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@"Beth Worrell" & @Max Van Aert
The Milkman. Leur café. Leur endroit. Leur repère. Là où tout a commencé. Beth se souvenait encore de la première fois où elle l'avait vu. Il commandait son café, dans un anglais plutôt bon. Pas d'ici, au son de son accent. Beth, dans sa bonté d'âme légendaire (hum hum), s'était approchée, avant de comprendre qu'il n'avait pas assez pour payer sa commande.
- C'est bon, Andrea. Je vais te prendre un chaï et je vais payer la boisson de notre nouvel ami.
Elle avait repéré le blason de leur lycée sur la chemise de son uniforme au moment où elle s'était avancée. Un étudiant en échange. Elle aurait dû s'en douter.
Ils avaient longuement discuté, autour de leurs boissons respectives. Si longuement qu'ils avaient manqué leur premier cours, de quoi bien commencer l'année.

Oui, Beth se souvenait encore de cette première fois, et de toutes les autres qui avaient suivi. Leur premier vrai rendez-vous. Leur premier baiser. Leur première nuit ensemble. Leur première dispute. Leur premier voyage à travers le pays.
L'année était passée bien plus vite que ce qu'ils avaient anticipé. Mais Max était resté, plus longtemps qu'il ne l'avait imaginé.
Mais toute bonne chose avait une fin, Beth l'avait appris à ses dépens plusieurs fois, et elle savait que c'était pareil pour eux deux. Elle savait qu'une page de leur histoire était en train de se tourner, mais laquelle, elle l'ignorait. Tout ce qu'elle espérait, c'était qu'ils n'étaient pas en train de poser le point final.
Le tintement de la clochette du vieux café la fit sursauter. Il était là. Toujours aussi impressionnant de carrure. Toujours aussi beau aussi. Elle capta rapidement son regard d'un bleu profond et lui sourit timidement. Comme si elle craignait qu'il ne s'en aille. Ridicule.
Beth resserra ses mains autour de sa tasse, brûlante. Elle s'en fichait. À l'intérieur d'elle, une boule de stress grandissait sans cesse. Elle repoussait beaucoup de questions qui lui brûlaient les lèvres depuis des semaines. Et il était temps de les poser.
Max la rejoignit après avoir passé commande. Beth se redressa alors, faisant trembler la table, et s'avança vers lui, posant délicatement sa main sur son épaule avant de sceller leurs lèvres dans un baiser. Les yeux clos, elle essayait de capturer chaque sensation du baiser, craignant que ce ne soit le dernier échangé.
- Bonjour... Désolée, j'ai déjà commandé, je suis arrivée en avance.
Faux, elle avait tout calculé. Elle était là depuis déjà 1H, en avait profité pour réviser ses cours de droit. Elle avait commencé la fac en septembre et comptait bien ne pas perdre une seconde pour ses révisions. Et puis, cela lui évitait de penser au départ imminent de son copain.
- Tu as mis l'écharpe que je t'ai faite... Elle te va toujours aussi bien.
Oui, lorsque Beth ne bachait pas comme une folle, elle se concentrait sur le tricot, une activité qui l'aidait à contrôler son anxiété et ses TOC. Heureusement pour elle, la médecine avait fait d'énormes progrès et son traitement fonctionnait. Enfin, plus ou moins.
Nerveusement, elle se mit à triturer son pull, cherchant une prise.
- Alors... tu t'en sors avec... tes valises ? Tu sais, ça va être difficile de partir... apparemment le jour où tu dois prendre l'avion, une tempête est annoncée. Alors, si jamais tu as rendu ton appartement et que tu ne trouves pas d'hôtel, tu pourras toujours venir chez moi...
Foutaise. Il n'y avait absolument pas de tempête, juste un peu (beaucoup) de neige et de verglas, rien de problématique en Écosse.
Prenant une grande inspiration, Beth finit par plonger son regard dans celui de Max :
- C'est décidé, n'est-ce pas ? Tu pars pour de bon ? Je n'ai plus aucun moyen de te retenir comme en juin après la remise des diplômes ?
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@ Max van Aert

Max van Aert
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Jeu 6 Juil 2023 - 16:10

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Lorsque Max franchit la porte du Milkman, son regard balaya aussitôt la salle. C'était comme s'il avait répété la chorégraphie et qu'il la connaissait maintenant par coeur. Il retira ses écouteurs, fit signe à la serveuse de lui apporter une bière et parcourut les quelques mètres qui le séparaient encore de Beth. Là, ses doigts effleurèrent les hanches de la jeune femme et il l'attira à lui comme il l'avait fait absolument chaque fois qu'ils s'étaient retrouvés là.

Laissant la chaise en face d'elle libre, il s'installa sur la banquette à côté d'elle. Une petite habitude qu'ils avaient prise dès leur premier vrai rencard. Cuisse contre cuisse, ils regardaient les gens aller et venir, surveillant les déplacements des serveurs. C'était aussi plus pratique pour se galocher, mais pour une fois, Max n'osait pas se montrer trop tactile. Ce n'était pas l'envie qui manquait mais il avait bien remarqué que Beth était plus fermée que d'habitude. Il avait sa petite idée sur le pourquoi mais tant qu'il pouvait rester dans le déni, il le faisait. Les visages des habitués, les bruits des tasses s'entrechoquant et l'odeur enivrante du café fraîchement moulu l'enveloppaient d'une familiarité réconfortante qu'il n'avait pas envie de briser trop vite.

Le dos calé contre le dossier matelassé, il planta finalement ses orbes clairs dans le regard brillant de sa copine. « T'inquiète, c'est moi qui suis en retard. J'ai loupé le premier bus, j'ai dû attendre le suivant. » Il haussa les épaules l'air de dire que ce n'était rien de grave et s'empara du verre que venait de lui apporter la serveuse. « C'est moi qui paye aujourd'hui. Et tout le reste de la semaine d'ailleurs... J'ai encore plein de Pennies à liquider », plaisanta-t-il d'une façon tout à fait maladroite. Il s'en rendit compte et noya aussitôt sa gêne dans une longue gorgée.

S'il y avait bien une chose qui n'allait pas lui manquer, c'était la bière anglaise. Heureusement, on trouvait de la Stella Artois à peu près partout. Préoccupation bien futile alors qu'on attendait de lui qu'il trouve les bons mots pour quitter sa copine. Parce que c'était bien de ça qu'il était question, non ?

Il chassa cette pensée d'un nouveau clignement d'yeux et fit mine de redécouvrir l'écharpe qui lui enserrait le cou. Un sourire sincère étira ses lippes. « Evidemment. Je l'adore, c'est la seule qui ne gratte pas. » Il aurait pu rajouter que c'était aussi la seule qui portait son odeur mais ça leur aurait seulement fait du mal. Alors se contenta de reprendre une gorgée et de regarder ailleurs. Il ne releva le nez vers elle que lorsqu'elle se mit à parler de ses valises. « Ouais, on peut dire ça... » grommela-t-il sans grande conviction. Et s'il fut déstabilisé par cette histoire de tempête, il retrouva très vite contenance. « Justement, je vais prendre le train finalement. J'ai trop de bagages et ça coûte un pont en soute. Du coup je vais... prendre le train. » Il l'avait déjà dit. « Je crois pas que tes parents seraient contents que je débarque chez toi de toute façon. » Une excuse minable qui fut aussitôt engloutie par les paroles de Beth.

Max se raidit, sentant la situation lui échapper. Il devait bien se douter qu'ils auraient cette discussion mais il avait espéré qu'elle n'arriverait pas avant le jour de son départ. Ou mieux, qu'ils se diraient au revoir sans entrer dans les détails. C'était déjà suffisamment difficile comme ça. « Beth... Il faut que je travaille. Je ne peux pas être en vacances toute ma vie. Je dois donner un coup de main à la chocolaterie avant les fêtes. Et puis ça me fera un peu d'argent. J'en aurai besoin si je veux... » Devait-il vraiment parler de ça ? Ses lèvres s'enfoncèrent dans la mousse de son verre en même temps que sa tête entre ses épaules. « Si je veux retourner à Paris » marmotta-t-il en rendant sa phrase la plus inintelligible possible.
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Eris B. Worrell
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Ven 7 Juil 2023 - 11:58

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– T’as intérêt à payer oui. Tu ne m’as jamais remboursé le café que je t’ai payé en arrivant ici…
Clin d’œil pour montrer qu’elle se moquait de lui, elle laissa sa tête reposer sur son épaule, fermant les yeux. Combien de temps avaient-ils encore à pouvoir rire ensemble ? Trop peu au goût de Beth. Alors elle savourait chaque goûte de plaisir qu’elle pouvait tirer de leur union encore intacte. Inspirant profondément, elle pouvait sentir son parfum dans son écharpe mêlé à celui de son pull. À eux deux, ils formaient une essence rare. Une essence que Beth n’était pas prête d’oublier.
– Oui et c’est seulement parce qu’elle ne te gratte pas que tu l’adores. Pas parce que je l’ai confectionné spécialement pour toi. Avec mes petites mains et avec…
Amour.
Mot qu’elle n’avait jamais osé lui dire. N’est-ce pas un peu tôt à 18 ans pour parler amour ? Pour Beth, la réponse était simple : il n’était jamais tôt pour aborder un tel sujet, mais toujours trop tard lorsque l’on regrette de ne pas l’avoir fait.
Mais elle n’avait pas le courage. Pourtant, les opportunités n’avaient pas manqué pour mettre à nue ses sentiments. Elle l’aimait, c’était indéniable. Son premier amour ? Très certainement. Mais elle n’était pas sûre que ses sentiments étaient réciproques. Peut-être que si ? Après tout, il était resté auprès d’elle après la remise des diplômes…
À nouveau, Beth se mit à triturer son pull, ou plutôt celui de Max. Il y avait toujours quelque chose de réconfortant à toucher ses affaires. Surtout lorsqu’il parlait de prendre le train, de valises et de…
– Retour à Paris ?
À la simple mention de cette ville, le cœur de Beth s’arrêta de battre un court instant. Comment pouvait-il lui faire ça ? Lui dire ça ? Ses doigts se refermèrent sur la laine de son copain, serrant fort, tellement fort qu’elle pouvait sentir ses ongles s’enfoncer dans sa paume.
– Pourquoi ? Pourquoi veux-tu retourner là-bas ? Que tu ailles à la chocolaterie passe encore, c’est normal, aider sa famille tout ça…
Bien que le mot « famille » pour Beth n’avait pas vraiment de sens. Après tout, ses parents n’avaient jamais été vraiment là pour elle, l’avait mise en pensionnat assez rapidement et n’étaient presque jamais là le week-end quand elle revenait les voir dans la campagne écossaise, dans leur manoir bien trop grand pour eux trois.
– Mais retourner vivre à Paris ? Il y a quoi là-bas à part des gens pas aimable, des bimbos qui se maquillent trop et se croient supérieur aux autres, des rats et des croissants ? Rien. Il n’y a rien et surtout…
Elle devait le dire. Si elle ne le faisait pas, elle le regretterait :
– Et surtout je n’y suis pas.
Se redressant, elle ramena ses genoux à sa poitrine, se mettant à basculer légèrement d’avant en arrière. Ses lèvres tremblaient. Elle ne voulait pas pleurer. Beth Worrell ne pleurait jamais. C’était être faible que de laisser les larmes couler le long de ses joues.
– Alors c’est ça ? On s’arrête là ? « Bye Beth, je pars à Paris, c’était sympa on se revoit bientôt ? ». J’ai à ce point peu compté pour toi ?
Elle savait pertinemment qu’elle se montait la tête. Elle était un minima sûre qu’elle avait compté pour lui, sinon, il ne serait pas resté. Sinon, il se serait assis en face d’elle et non contre elle.
Relevant ses yeux humides, elle plongea ses pupilles dans celles de Max. Son cœur tambourinait dans sa poitrine. Elle ne savait pas ce qui était juste de dire à ce moment-là. Elle ne voulait pas exploser, bien que sa tête lui hurlait de dire tout ce qu’elle avait sur le cœur. Mais au lieu de cela, elle se mit à fouiller dans son sac et avaler un petit cachet blanc. Elle voulait garder la tête froide, ne pas craquer. Pas avant d’être sûr qu’elle pourrait le garder.
– Je pensais que tu envisageais de poursuivre tes études ici… tu sais tu peux. On pourrait te trouver une université. Il y a plein de solutions pour toi… pour nous.
Elle était pathétique. Elle s’aplatissait comme une crêpe pour tenter de sauver ce qui pouvait l’être.
– Dis-moi que tu n’es pas sûre de ta décision… je t’en supplie Max.

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Max van Aert
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Lun 10 Juil 2023 - 9:15

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Se sentant déjà en défaut, Max se content d’un sourire pincé lorsque Beth rappela le café qu’elle lui avait offert. En temps normal, il aurait directement saisi que la remarque était ironique mais maintenant qu’il s’apprêtait à mettre fin à leur relation, un rien le faisait psychoter… Heureusement, le clin d’oeil de la rousse estompa ses doutes et il retrouva un semblant de décontraction.

La suite de l’échange ne se passa pas forcément mieux alors qu’un sujet aussi banal que l’écharpe qu’il avait autour du cou servait de vecteur à reproches. Elle attendait qu’il dise quelque chose de gentil et au lieu de ça, il haussa à nouveau les épaules, le regard perdu vers les autres tables. « Ouais, parce qu’elle ne gratte pas », insista-t-il en se séparant du morceau de laine pour l’abandonner sur la banquette.

Il n’avait pas le droit de lui donner de l’espoir. Pas maintenant. Pas alors qu’il allait — très certainement —, la décevoir par son départ. Max avait évidemment songé à toutes les éventualités dont celle où il choisissait sa copine plutôt que le reste… Mais même s’il aimait beaucoup Beth, il ne se voyait pas baser ses choix de vie sur une fille. Et dans sa vision des choses, mieux valait que les choses se terminent rapidement pour éviter de souffrir encore plus.

Sa bière littéralement vissée entre ses doigts, il était en apnée depuis quelques secondes déjà. Il avait prononcé les mots qui fâchent et attendait les répercussions avec la même passivité qu’un combattant à terre, prêt à encaisser des coups qu’il savait impossibles à parer. « C’est là que je suis né. Et c’est là que j’aurais dû vivre si mes parents étaient toujours là. Je veux y retourner… J’ai besoin d’y retourner. »

Cette envie n’avait rien de rationnel et même ses grands-parents n’en étaient pas au courant. Pourtant Max savait qu’il irait au bout de son idée, qu’importe ce qu’en penseraient les autres. Il avait réellement besoin de comprendre. Pourquoi son père avait tout quitté pour la France, à quoi aurait ressemblé sa vie s’ils ne s’étaient pas faits tuer… Et surtout, réparer toutes ces choses dont il n’était pas responsable. Max avait besoin d’un ennemi à combattre, quelque chose de tangible sur lequel se défouler alors qu’il devait vivre avec une plaie béante dans la poitrine. Le vide qu’il avait au fond du coeur devait être comblé et ce n’était pas Beth qui y arriverait.

Il se renfrogna aussitôt et retrouva son air buté. Qu’était-il censé dire ? Ce qui devait arriver arriva. Sa copine lui faisait la gueule et elle avait certainement raison de le faire. Mais Max n’avait pas envie de se mettre à sa place, c’était déjà suffisamment difficile comme ça. « Etudier ici ? Tu me vois à l’unif, sérieusement ? J’ai la tête trop dure pour y faire entrer des trucs. » Tentative désespérée d’humour qu’il regretta aussi vite. Dis-moi que tu n’es pas sûre de ta décision… je t’en supplie Max. Ca faisait plus mal que prévu. Voilà bien pourquoi il avait espéré ne jamais avoir cette discussion. « Beth… Tu ne peux pas me demander de mentir. »
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@ Eris B. Worrell

Eris B. Worrell
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Lun 10 Juil 2023 - 15:04

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Le monde de Beth était en train de s’écrouler, tandis ce que celui de Max semblait se reconstruire. Se rendait-il seulement de ce qu’il était en train de faire ? De tout détruire alors que qu’encore hier il l’embrassait contre la porte de son appartement, le sourire aux lèvres ? Comment avait-il fait pour si bien jouer la comédie ? Beth pensait qu’ils avaient encore quelques jours pour profiter avant que tout ne s'envole en un battement d’aile. Mais non, il en avait décider autrement. Il jeter leur relation tout comme il venait de le faire avec l’écharpe. Elle avait envie de cracher son venin, mais ce ne serait pas juste. Un « mais ils ne sont plus là. » avait failli sortir d’entre ses lèvres joliment coloré de rouge pour l’occasion.
Elle était sûre qu’il ne l’avait même pas remarqué.
– Justement, tu ne penses pas que ce sera extrêmement dur d’y retourner vu que tes parents ne sont pas là ?
Voilà, c’était déjà mieux formulé. Beth savait que la perte de ses parents avait creusé un creux qu’elle n’arrivait pas à combler chez son – ex ? – copain. Cependant, elle avait toujours eu du mal à comprendre. Elle aurait aimé, mais elle n’arrivait pas à créer un sentiment qu’elle n’avait jamais eu : l’amour pour sa famille.
– Tu pourrais t’y rendre pour les vacances… et trouver un travail ici si tu ne veux pas étudier ?
Elle creusait, toujours plus longtemps, toujours plus loin. Elle cherchait des solutions qui n’avaient pas lieu d’exister elle s’en doutait, elle le savait. Mais elle ne voulait pas le laisser partir tant qu’elle n’avait pas tout essayer.
Et il n’y avait qu’une seule chose qu’elle n’avait jamais faite et qu’elle avait failli faire un mois auparavant…

12 novembre 2007

Beth respirait profondément alors qu’ils se trouvaient au bord de la River Tummel qui bordait Pitlochry. Elle avait décidé de l’emmener ici pour un week-end en amoureux. Ils n’avaient pas eu le temps de beaucoup voyagé, alors Beth comptait bien lui faire découvrir ce que l’écosse avait à offrir avant qu’il ne prenne sa décision de partir.
Car elle savait que ce moment allait arriver, mais elle le repoussait le plus possible de son esprit.
Loin, très très loin.
– Prends-moi dans tes bras j’ai froid…
Envelopper dans un plaid chauffant, les bras de Max autour d’elle lui offrirent une chaleur incomparable au bout de tissu autour d’elle. Les yeux clos, elle inspira l’odeur de son copain, semblable à celle du linge fraichement lavé. Simple. Comme lui.
Comme leur relation.
À cet instant précis, Beth ne voulait être nulle part ailleurs. Elle se sentait légère. Invincible. Capable de tout accomplir tant qu’il serait à ses côtés.
Relevant la tête pour s’emparer délicatement des lèvres de Max, elle murmura contre ses lèvres :
– Je me sens si bien avec toi… je...
Ce jour là, elle n’était pas arrivée à prononcer ces fameux mots qui veulent tout dire. Elle n’y était pas arrivé car elle ne l’avait tout simplement jamais dit à personne.
Mais aujourd’hui, tout était différent.

Elle ne lui demandait pas de mentir. Il avait raison de lui dire ça, bien que ces mots lui faisaient un mal de chien. Elle détestait le mensonge, d’autant plus qu’elle savait repérer les menteurs à la perfection.
Regardant l’écharpe échouer, elle murmura :
– Merci… de ne pas me mentir. Je ne te demanderai jamais une telle chose. Te dire que je comprends… je ne le peux pas. Tu le sais. Je n’arrive pas à comprendre ce qu’est l’amour que l’on peut avoir pour sa famille mais je peux comprendre un autre amour…
Ça y est, elle y était. Au bord du gouffre. Au bord de leur relation et pourtant, elle trouva le courage de relever ses yeux pour les plonger dans ceux de Max :
– Je t’aime. Ça c’est un amour que je comprends.
Tremblante, elle se rapprocha un peu de lui.
– Je t’aime. Je regretterai de ne pas te le dire. De ne pas tout dire avant que je ne puisse plus. Je t’aime. Et si… tu ressens un minimum de ce que je ressens… je suis sûre que l’on peut trouver une solution. Un compromis je ne sais pas…
Le cœur battant à mile à l’heure, Beth leva son bras pour poser sa main sur le cœur de Max :
– Et si ce n’est pas le cas…
Ce qu’elle n’espérait pas.
– Alors je te laisserai partir. Mais je ne veux plus jamais te voir.
C’était dit. Max avait toutes les cartes en main.

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Max van Aert
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Lun 10 Juil 2023 - 16:23

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« Dur d’y retourner ? J’avais trois ans quand je les ai perdus, je n’ai aucun souvenir de Paris. Et c’est précisément pour ça que je veux y aller. J’ai envie d'y construire ce que mes parents n’ont pas eu le temps de faire. » En réalité, Max avait surtout envie de les venger. Ca faisait un moment qu’il épluchait tout ce qui concernait l'unité d’élite de la police nationale française, suivant tous les reportages possibles sur le RAID. Ca non plus, il n’en avait parlé à personne parce qu’il ne savait même pas si ce rêve de gamin était envisageable ou pas. Mais s’il était sûr d’une chose, c’est qu’intégrer le RAID ne serait pas possible tant qu’il serait en Ecosse.

L’acharnement de Beth commençait à lui scier les côtes, d’autant que sa décision était prise mais qu’elle n’en restait pas moins difficile. Chaque argument que la rousse lui donnait faisait apparaître une nouvelle fissure dans le plan pourtant bien échafaudé de Max. Le pire, c’est qu’elle ne le ferait pas changer d’avis. Tout ce qu’elle réussirait à faire, c’est les rendre tristes tous les deux. Plus qu’ils ne l’étaient déjà. « Je n’ai pas de permis de séjour me permettant de rester ici alors que j’ai déjà la nationalité française. Parce que c’est de là que je viens, Beth. C’est chez moi là-bas ! Toi, tu n’as qu’à quitter l’Ecosse pour me suivre si c’est si simple », s'agaça-t-il d’une voix de plus en plus tremblante.

Lorsqu’il voulut reprendre un gorgée de bière pour mieux faire passer la pilule, il remarqua que son verre était déjà vide. La nervosité le gagna et il se mit à passer ses nerfs sur le sous-bock qui accompagnait sa Stella Artois. Tout en déchiquetant consciencieusement le carton, il essayait de ne pas perdre un mot de ce que disait sa copine. Parce que même s’il avait horreur de l’écouter souligner toutes ces vérités auxquelles il ne voulait pas penser, il ne pouvait se résoudre à couper court à la conversation.

Il savait qu’elle n’avait jamais été proche de sa famille et que contrairement à lui, elle aurait probablement été plus heureuse si elle avait fini orpheline comme lui. Lui-même ne savait pas à quoi aurait ressemblé sa relation avec ses parents mais il s’accrochait naïvement à des souvenirs heureux, fabriqués de toute pièce. Comme s’il était capable de se rappeler quoi que ce soit s’étant passé avant ses trois ans… Ca ne tenait pas la route mais ça aurait été trop dur de se dire qu’il n’avait absolument rien gardé d’eux.

La rencontre prit néanmoins un tournant lorsqu’elle lui balança les trois mots. Ils ne se les étaient jamais dits pour la bonne et simple raison que leur amour, s’il existait, ne pourrait jamais durer alors que c’était prévu dès le départ qu’il quitte le Royaume-Uni. Autant dire qu’il ne s’était pas attendu à les entendre. Encore moins après ce qu’il venait de dire.

Restant silencieux, il essayait de trier toutes les idées qui lui venaient en tête. Il crevait d’envie de lui dire que lui aussi l’aimait. Un an de relation, ce n’était pas rien, surtout à dix-neuf ans quand on n’avait encore rien connu de comparable. Mais d’un autre côté, il ne pouvait pas répondre à ça. Parce que s’il répondait, elle y verrait une nouvelle lueur d’espoir et elle trouverait un autre moyen de le faire douter. Et Dieu sait que Max n’avait aucune envie qu’elle gâche son rêve en lui faisant éprouver le moindre remord. Lui ce qu’il voulait, c’était se barrer à Paris et se sentir bien avec cette décision. Alors, lorsqu’elle le mit au pied du mur, il n’eut pas d’autre choix que de planter son regard dans le sien.

Rassemblant tout ce qu'il lui restait de sang froid, il articula bien chaque syllabe: « Ce n’est pas le cas. »

A l’instant-même où les mots avaient franchi ses lèvres, il les avait regrettés. Lui qui venait de lui demander de ne pas le forcer à mentir était pourtant en train de lâcher une énormité. Et dans un sens, il espérait sincèrement qu’elle entendrait à son timbre combien cela avait sonné faux dans sa bouche. « Je suis désolé », balbutia-t-il ensuite, lâchant enfin les confettis de carton qu’il avait faits. « Tu mérites mieux que moi, Beth... » Ca le tuait de l’imaginer avec un autre que lui mais pour le coup, il savait que c’était vrai. Elle méritait mieux. Bien mieux.
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Mar 11 Juil 2023 - 9:42

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Beth s’était souvent demandé ce que cela faisait de tomber amoureuse. De ressentir ce que les autres appelait « amour ». Elle n’en avait jamais reçu, ou peut-être un semblant de ce sentiment de la part de ses « nanny’s ». Mais elle n’avait jamais connu les bras tendres de ses parents. Jamais un baiser sur le front de la part de sa mère avant de dormir, ou bien s’asseoir sur les genoux de son père pour qu’il lui raconte des histoires. Elle n’avait pas non plus d’album photo d’elle petite. Ni de frère ou de sœur avec qui jouer durant son enfance. Et de toute façon, le mot jouer ne faisait pas parti de son vocabulaire. Étudier, apprendre, se cultiver étaient des mots plus juste pour ses parents. Ils refusaient catégoriquement que Beth ne s’adonne à des activités indigne d’une Worrell. Alors elle lisait. Allait au musée. Lisait encore. Recevait des enseignements privés avant de pouvoir rejoindre la primaire dans un pensionnat.
Elle avait pleuré. Elle se souvenait de sa première nuit. Sans son lit. Sans sa peluche lapin que Miss Mary lui avait acheté en secret et qu’elle cachait sous son matelas la journée. Elle l’avait oublié. Elle espérait que lorsqu’elle rentrerait pour les vacances, elle pourrait la retrouver, et la serrer tout contre son cœur. Oui, cette nuit-là, la petite Beth grandit d’un coup, devenant une fillette silencieuse. Froide. Isolée. Ses professeurs avaient averti ses parents, qui les rassuraient en leur affirmant qu’elle avait toujours été ainsi.
Faux. Ils l’avaient façonné, créé pour être une machine sans sentiment.
Jusqu’à sa rencontre avec Max. Ce fut comme s’il avait ouvert une porte vers une pièce inconnue de son corps. Celle du désir. De l’envie. Du bonheur. De la joie. Et surtout, d’un sentiment encore inconnu à la rouquine : l’amour.
Et qu’elle aimait ressentir cela. Les papillons dans son ventre. Le rouge qui montait à ses joues à chaque fois qu’elle le voyait. Les rires qui la secouaient quand il lui racontait ses histoires où qu’il avait de la mousse de bière autour de ses lèvres. La chaleur dans son bas-ventre lorsqu’il la touchait. Son corps tendu lorsqu’il l’embrassait.
Oui elle aimait l’amour.
Mais elle était loin, très loin de s’imaginer la douleur que celui-ci pouvait créer. Jusqu’à aujourd’hui.
« Ce n’est pas le cas. »
Une phase si courte, si dure, si destructrice. Si Beth devait comparé ce qu’elle éprouvait à l’instant T, elle désignerait un coup de poing dans le ventre. Fort. Si fort qu’elle en avait la respiration coupé. Elle voulait crier. Hurler de douleur et pourtant, aucun son ne sortit de sa gorge. Elle restait là, figée. Incapable de bouger face à ce que Max venait de dire.
Alors c’était ça de tomber amoureuse ? Être heureuse et du jour au lendemain, souffrir le martyre lorsque tout ce que l’on croyait vrai disparaissait en fumé ?
Les larmes lui montèrent aux yeux. Elle n’arrivait pas à les laisser couler, l’effet de ses médicaments commençaient à se faire ressentir. Pourtant, c’était bien la première fois où Beth aurait voulu ressentir les choses pleinement.
Pour ne jamais oublier la douleur que l’amour crééait :
– Tu n’as pas le droit…
Ses lèvres pincées, elle tentait tant bien que mal de rester calme. De se contrôler. « Ne fait pas de scène Bethany. Tu n’es pas une sauvageonne. » Elle entendait la voix de sa mère. De son père.
– Tes excuses, tu peux les garder. Désolée de quoi ? De tout envoyer valser ? De m’avoir menti pendant des mois ? J’étais quoi pour toi Max ? Un jeu ? Une distraction ? Ou peut-être un plan cul et plus ? Je t’ai tout donné. Tout raconté. Je me suis confiée. Abandonnée à toi. Et toi tu…
Ça y est, même les médicaments ne faisaient plus effet. Les larmes coulaient abondement sur ses joues pâles. Ses poings se serrèrent, ses ongles se plantèrent dans sa paume, mais cette fois-ci, elle n’avait pas la laine du pull de Max pour prévenir des dégâts sur sa peau. Elle espérait que la douleur de ses ongles surpasserait celle qu’elle ressentait dans son cœur.
Mais elle bien loin, très loin de le faire.
– Je mérite mieux ? C’est tout ce que tu trouves à dire ? Très original. Je mérite peut-être mieux. Mais je ne veux personne d’autre. C’est toi que je veux. Et si tu n’avais pas dit que tu ne…
Un sanglot coupa sa phrase. « Reprends-toi Bethany. Tu peux le faire. Tu n’es pas folle Bethany. Souviens-toi de ce que les docteurs disent. » Encore une fois, la voix de sa génitrice se répétait dans sa tête. Elle ravala donc ses larmes pour se lever et faire le tour de la table pour mettre de l’espace entre eux. Elle ne pouvait plus sentir sa présence.
C’était trop dur.
Trop douloureux.
– Je t’aurai suivi. À Paris. J’aurai demandé une année à l’étranger. Il aurait suffi que tu me le demandes. Ou bien que tu évites de me dire que tu ne… m’aimes pas.
Elle avait envie de vomir. Comme tous les matins depuis un bon mois d’ailleurs. Elle pensait que c’était le surmenage des études. Mais au fond, c’était peut-être le pressentiment d’une histoire qui prenait fin.
– J’espère que tu seras heureux à Paris. Et que ça en valait la peine tout ça.
Elle les montra tour à tour du doigt avant de planter ses yeux verts dans les siens.
– Adieu Max. Tu es mort pour moi.
Et alors qu’elle se détournait, elle savait que ses mots étaient faux. Il ne serait jamais mort pour elle. Il continuerait à vivre dans son cœur. À l’obnubiler. À hanter ses rêves.
En sortant du café, elle ne put résister à se tourner.
Là, à travers la vitre du café, elle resta un instant à le fixer. Et doucement, elle laissa échapper d’entre ses lèvres un dernier « je t’aime », avant de partir, sans faire un seul pas en arrière.

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@ Max van Aert

Max van Aert
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Mar 11 Juil 2023 - 13:21

I'm going under and this time I fear there's no one to turn to. This all or nothing way of loving got me sleeping without you
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S
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youloved
@"Beth Worrell" & @Max Van Aert
L’air résigné, Max attendait sa sentence. Il s’était refermé comme une huître et regardait partout ailleurs sauf dans la direction de Beth. Son souhait le plus cher était de ne pas la voir pleurer. Il savait que ça aurait été au-dessus de ses forces… Donc il faisait mine de s’intéresser à la machine à café qui fumait derrière le bar.

Les paroles de sa copine étaient injustes alors qu’elle avait réellement compté pour lui — c’était toujours le cas —, mais il fallait que sa réaction reste cohérente par rapport à ce qu’il venait de lui dire. C’était la seule façon de la faire se détacher de lui. Beth était prête à bien trop de choses par amour et Max ne pouvait pas la laisser faire. C’était justement parce qu’il l’aimait qu’il refusait de la voir plaquer ses études pour lui. Si elle le suivait à Paris, ses parents ne le lui pardonneraient jamais. Et même si elle ne s’en rendait pas compte, elle avait de la chance d’encore les avoir. Il ne voulait pas faire exploser leur famille… Beth méritait de poursuivre ses rêves à elle avant ceux de Max.

« Ne raconte pas n’importe quoi ! » s’emporta-t-il pourtant, vraiment vexé qu’elle le croit capable de s’être seulement servi d’elle comme d’une distraction. « On a essayé et c’était très bien… Mais voilà, on ne peut pas continuer. Ca n’aurait jamais fonctionné sur du long terme », essaya-t-il de justifier ses paroles en se rencognant dans le fond de la banquette.

Beth choisit ce moment pour contourner la table et mettre une barrière physique entre eux. Il dut faire un effort pour ne pas la retenir mais finit malgré tout par croiser son regard. Le blindage qu’il s’était créé n’avait jamais été aussi utile. Son visage resta impassible même si une tempête faisait rage en lui. « Je sais que tu m’aurais suivi. C’est bien ça le problème », lâcha-t-il avec plus de froideur. Il devait tenir bon. « Et moi j’espère que tu trouveras quelqu’un de bien. » Quelqu’un qui ne la ferait pas souffrir comme il était en train de le faire…

Il la regarda se lever et lui asséner une dernière réplique particulièrement dure à encaisser. Clignant des yeux avec lenteur, il hésita à répondre avant de finalement opter pour le silence. Rien de ce qu’il avait envie de dire n’arrangerait les choses. Il voulait la quitter, non ? Pas lui faire des promesses qu’il ne tiendrait pas. Alors il suivit sa progression hors de l’établissement et fixa ses lèvres rouges murmurer une dernière fois les trois mots qu’il n’aurait jamais eu l’occasion d’utiliser avec elle.

Le coeur en sang, Max attendit que sa silhouette ait disparu de son champ de vision pour recommencer à respirer. Instinctivement, il attrapa l’écharpe et la serra contre lui pour en inspirer l’odeur. Aucune larme ne lui échappa, elles s’étaient toutes accumulées derrière ses paupières.

« L’addition, s’il vous plaît », avait-il articulé avec difficulté avant de lui aussi quitter le Milkman, laissant tous les souvenirs qu’il renfermait derrière lui.
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Mer 12 Juil 2023 - 14:17

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