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Let's begin - Esméralda x Héloïse

@ Héloïse V. Dorange

Héloïse V. Dorange
Fondatrice et citoyenne française
Messages : 25
Date d'inscription : 28/04/2023
#
Sam 3 Juin 2023 - 11:28

Let's begin


La musique me fait un bien fou. Rien que d’entrer dans le bar me fait frémir. Je ne suis déjà plus sobre depuis longtemps. En même temps, avec une mère future présidente de France, j’ai de quoi faire pour noyer tous nos soucis dans quelque chose. Aujourd’hui j’ai choisi l’alcool, ce qui ne lui a évidemment pas plus. Des reproches, des « trouves de quoi faire de ta vie. » Mais elle ne sait pas, elle ne sait rien que ma vie, je l’ai déjà réussi. Que je tiens le plus grand, luxueux club de striptease de la ville. Que j’ai une armée de fille plus sexy les unes que les autres sous mes ordres. Que je lui désobéis sans même qu’elle soit au courant.
Je la déteste. Elle fout ma vie en l’air depuis bien trop longtemps. Elle ne se rend pas compte de l’impact que ses choix ont sur ma vie.
Alors certes, mes affaires de botaniste et d’ornithologie fonctionnent à merveille. Beaucoup de nouveau clients fortuné viennent explorer mes jardins. Beaucoup veulent des cours, des informations, m’acheter mes livres. Mais cela ne me suffit pas. Je vis dans l’ombre depuis longtemps. Et c’est ainsi que ma mère souhaite que je reste : lisse, pure, discrète, polie.
Tout le contraire de qui je suis vraiment.
Je referme la porte derrière moi, m’installant au bar. Déjà, je repère un couple de lesbienne m’observer. Non mesdames, désolée mais je ne rentrerai pas avec vous ce soir.
- Un martini, merci.
La barman me sourit, et je lui paye bien plus que le verre. Je m’en contre fiche. Je pourrai inviter tout le bar si je le souhaitais.
- Dur journée mademoiselle Dorange ?
Une femme vient s’installer à mes côtés. Elle est jolie. Rousse. Aux magnifiques yeux verts. Et elle attend visiblement une réponse :
- Appelle-moi Héloïse.
- Héloïse alors. Moi c’est Mathilde. J’ai le droit de te payer ton prochain verre ou quelqu’un occupe déjà ton cœur ?
Je ris. Mon cœur, personne ne l’occupe.
- Oui tu peux. Et non, il est totalement inoccupé mais surtout très fermé. Désolée pour toi.
À peine ai-je terminé ma phrase que déjà, une main glisse sur ma cuisse. Je frissonne. Elle n’a pas froid aux yeux. Elle se penche pour murmurer à mon oreille :
- Alors ouvre moi tes cuisses ça me va tout aussi bien…
- Je n’en doute pas. Mais pas ce soir chérie désolée.
En souriant, je me lève de mon siège. Évidemment, un autre jour, je serai rentré dans son jeu. Mais pas de chance pour elle, ce soir, je n’en ai pas envie. Je veux juste oublier ma vie. Alors certes le sexe est tentant. Mais pas avec une fille beaucoup trop en manque. Elles s’attachent trop par la suite et deviennent collante.
- Bonne soirée. Je venais rejoindre une amie.
Je regarde autour de moi pour trouver cette fameuse « amie » qui n’en est absolument pas une et m’assoit à sa table, lui glissant un billet :
- Si tu fais semblant d’être mon amie pour la soirée je double la mise. J’essaye d’échapper à la rousse là-bas.


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@ Esmeralda C. Alvarez

Esmeralda C. Alvarez
Voyageurs
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Date d'inscription : 04/05/2023
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Mar 6 Juin 2023 - 3:56
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Let's begin

Est ce qu'il y avait forcément besoin d'une raison, d'une occasion, d'une envie ou même d'un moment pour fréquenter un bar ? Aux yeux de cette fêtarde d'Esmée, absolument pas. Il y avait ce petit bar, relativement méconnu du grand public, gay, pas très grand, mais confortable. Le genre à la mode là, "lounge" comme ils disent. Avec de petites tables pour faire la place à de profonds fauteuils de velours d'où on ne décolle que contraints et forcés. Lumière tamisée et tableau d'ardoise dans les chiottes où tout le monde écrit ce qu'il a envie. Le style a avoir un cocktail maison inédit, absolument écœurant et imbuvable mais si novateur et au nom sexuel si choquant que tout le monde se l'arrache. Esmeralda fréquente en moyenne trois bars par semaine, mais c'est celui-ci son préférée de tous. Elle y connait toutes les habituées, des filles sympas avec qui elle sait qu'elle va passer une bonne soirée dans le pire des cas. Sur la piste de danse minuscule, au son des ambiances brésiliennes, comme au plumard, sur senteur de bougies vanille. Car oui, tu ne rentres pas dans un bar gay si tu n'as pas envie de sexe. Et encore moins dans CE bar. Çà, tout Paris le sait. Tout Paris sauf peut être la nouvelle.

Elle la regarda tout d'abord sans grand intérêt, juste le temps de dévisager ce visage qu'elle ne connait guère, dans cette semi-pénombre qui n'aidait en rien, avant de replonger dans son verre. Esmeralda est assise seule à sa table ce soir. Morgane et elle s'étaient disputées et elle venait simplement s'évacuer l'esprit, attendant gentiment de voir si elle allait se faire inviter. Un grand sourire amusé se dessina sur son visage lorsqu'elle vit Mathilde se lancer à l'assaut de la nouvelle avec toute la subtilité d'un drone slave pendant la guerre de 22. Pas très orthodoxe, mais c'est elle qui gagne la plupart du temps. Même la colombienne avait passé deux ou trois nuits avec la rousse.  

Cela dit, Mathilde avait plus l'air d'un char russe ce soir, car sa petite ukrainienne faisait tout pour lui glisser entre les doigts. C'est ainsi qu'Esmée vit cette dernière débarquer à sa table. Les yeux écarquillés de surprise, elle l'écouta lui faire une proposition tel que ca n'arrive que dans les bonnes séries américaines. - Si tu fais semblant d’être mon amie pour la soirée je double la mise. J’essaye d’échapper à la rousse là-bas. Interloquée, mais amusée, par la requête de la nouvelle venue, Esmeralda décida de jouer le jeu à fond. Ce n'est pas tous les jours qu'une occasion pareille de s'amuser surgit ! Elle posa sa main sur celle d'Héloïse tenant le billet, refermant les doigts de la française sur ses vingts euros et s'exclama de manière exagérée pour être parfaitement entendue, joyeuse "- Enfin te voilà ! Je ne t'attendais plus !*" Sans crier gare, elle se leva, se pencha au dessus de la table, et colla ensuite ses lèvres bordeaux sur celles de la blonde. Pas de langue, mais néanmoins assez de fougue pour faire croire à un baiser passionné. Elle se recula rapidement, et d'un coup d’œil furtif, elle s'assura que la rouquine en question se cherchait une autre proie.

De nouveau confortablement installée dans son fauteuil, elle s'amusa à lire la surprise sur le visage de sa nouvelle copine de bar. Elle lui fit un clin d’œil, amusée. "- Efficace, non ? Elle a déjà jeté son dévolu sur une autre fille. Je suis désolée pour toi, tu ne devais pas être si spéciale que ça, apparemment.*" Elle leva son verre à pied, empreint d'encore quelques gouttes au fond, résidus de son deuxième cocktail. "- Tu payes la prochaine tournée et on est quittes. Je te laisse choisir. Pas trop fort et très sucré.*" Esmeralda n'était pas une grosse buveuse, l'alcool fort la faisait directement partir en vrille, mais elle appréciait le goût sucré et fruité des cocktails et la délicate euphorie que pouvait apporter une légère ivresse.

Elle posa ses coudes sur la table, et posa son menton sur ses doigts joints, en regardant l'inconnue en face d'elle. "- Tu es sûre de toi, cela dit ? C'est rare que l'on dise non à Mathilde. Des fois, elle n'a même pas le temps de prendre un verre qu'elle est déjà repartie. Et elle est plutôt douée.*" Petit sourire amusé en direction de la blonde et elle lança une main en avant pour se présenter. "- Moi c'est Esmée. Grande habituée des lieux et amie de providence ! *" Elle pouffa ensuite de rire en remarquant de plus près les yeux d'Héloïse. "- Tu viens à peine d'arriver, mais t'as l'air d'avoir déjà commencé la fête depuis longtemps ! Problèmes de cœur peut être ?*" Esmeralda n'aimait pas trop jouer les psychologues. Entre des histoires larmoyantes, ça plombait des soirées. Mais c'était une fille gentille avant tout, et elle sentait que la dernière lui réservait quelques bonnes surprises.

*Esmeralda est désormais bilingue mais elle parle toujours avec un accent espagnol très prononcé. Ses U se transforment parfois en "ou", elle roule les R et de temps à autre ses N font "gn".. Il lui arrive même parfois de glisser un mot en espagnol par réflexe, au milieu de la conversation, pour appuyer celui-ci et lui donner plus d'importance.


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@ Héloïse V. Dorange

Héloïse V. Dorange
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Mer 5 Juil 2023 - 17:09

Let's begin


Sentir les lèvres de la brune sur mes lèvres me fait frissonner. Elle n’y va pas de main morte. Il ne manquerait plus que la langue et on serait à deux doigts d’un début de film porno. Néanmoins, il faut avouer que de voir le visage de Mathilde se déconfire en nous voyant me plaît. Alors, j’ajoute une main à sa joue, l’autre sur sa cuisse et répond au baiser avidement. L’alcool aidant bien sûr, à ne pas penser à cette inconnue que j’embrasse.
Quelques secondes plus tard, je peux enfin l’observer. Elle est plutôt mignonne, pas d’ici ça c’est certains. Un sourire répond à son clin d’œil.
- Très. Tu fais ça souvent ? Tu pourrais en faire ton métier tu sais.
En la fixant un peu plus, je l’imagine déjà devenir l’une de mes filles. Elle est belle, sexy. Latina, ça plaira. Un peu d’exotisme je ne dis jamais non. Il faudra juste l’aider niveau maquillage, lui donner quelques cours particulier de pole dance et le tour est jouer.
- Elle essaye juste de me rendre jalouse. Je suis spéciale. Tu devrais le savoir. En tout cas, on me le rappelle bien trop souvent. Donc ne pas l’être pour une nuit ça me va…
Un rire ponctue ma phrase alors que je claque des doigts pour qu’une serveuse prenne notre commande. Je sélectionne un sex on the beach pour ma compagne d’un soir et une vodka martini pour moi.
- Plutôt douée ? Je l’imagine plutôt être celle qui reçoit tout et ne donne rien en échange. À la juger, elle ne sait pas quoi faire de ses dix doigts et est plus en manque de sexe qu’autre chose. Elle est bourrine, pas du tout sensuel et très… vulgaire.
Dis-je alors que je gère un club de striptease. Mais loin d’être vulgaire comme cette Mathilde. Tout est classe au Secret Bird.
- Habituée hum ? Lesbienne ? Bi ? Pan ? Ou tu fais partie de la team « je ne me mets pas dans une case » ?
Les plus chiantes celles-là. Hétéro curieuses souvent.
- Moi c’est Héloïse. Et je viens de temps en temps ici. De toute façon tout le monde me connaît. Mais pour de l’alcool, disons que je connais des lieux bien moins… enfin bien lus classe que ce bar. Mais c’est une institution et puis… on peut y faire de jolie rencontre.
Clin d’œil et première gorgée de ma boisson qui me brûle instantanément la gorge, augmentant un peu plus mon ivresse.
- Moi ? Bien commencé la soirée ? C’est vrai. J’ai des choses à oublier. Comme une mère trop présente, chiante et qui n’est jamais contente de mes choix de vie. C’est fou comme elle peut être pourrie. Je la déteste. Une vraie pute.
Évidemment, l’alcool parle pour moi. Je ne la déteste pas tant que ça. Elle est juste… elle.
- Mais on s’en fout. Si je suis venue ici, c’est pour boire. Et me sentir safe. Pas pour me faire draguer par des meufs en maque de cul. Ça je sais où les trouver et j’ai mon petit carnet d’adresse.
Je me penche, pour murmurer à son oreille :
- Et toi ? Que fais-tu ici ? Plutôt alcool, ennuie ou manque de cul ? Je suis curieuse.


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@ Esmeralda C. Alvarez

Esmeralda C. Alvarez
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Sam 8 Juil 2023 - 14:46
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Let's begin

Le baiser d'excuses rompu, Esmée se sentit observée par la nouvelle qui lui fit un grand sourire. La coquine ne semblait pas contre se faire embrasser par la première inconnue venue, dis donc. Vu ses manières, ça risquait même de ne pas être la première fois que ce genre de surprises lui arrivaient, surtout au vu de ce qu'elle demanda par la suite. "- Qu'est ce qui te dit que ce n'est pas déjà le cas ?*" Un grand sourire joueur fendit ses lèvres à sa réplique avant de s'estomper très vite en entendant le monologue sarcastique de la blondasse. La parfumeuse leva les sourcils de jugement, fit une grimace en serrant les dents et se noya dans son verre vide en faisant comme si elle n'avait rien entendu."- Okay ... *" Visiblement, y avait du ressentiment, un besoin d'évacuer une frustration quelconque, mais Esmée n'était pas bonne psychologue en temps normal, et ne tenait certainement pas à écouter les états d'âme d'une inconnue. Elle avait déjà les siens à gérer. Et ce soir, elle était là pour s'amuser un peu.

Une deuxième fois, elle fronça les sourcils, vexée pour son amie, en accueillant le jugement rapide de la demoiselle. Soucieuse de rétablir la réputation Mathilde, elle déclara sa vérité sans prendre de gants, ni pour l'une, ni pour l'autre. "- En manque de sexe, une nymphomane comme elle, certainement. Bourrine, ce serait dur à nier. Vulgaire, absolument, y en a beaucoup à qui cela plait. Pour le reste, tu es trop prompte à juger. Je t'assure que ses doigts n'ont rien de ceux d'un homme.*" Elle mima un petit frisson avec les yeux révulsés pour illustrer cela avant d'éclater de rire. Désolé les mecs, mais en terme de doigtage, vous êtes loin de tenir la comparaison avec une lesbienne. Ce qui amena immanquablement à l'autre question, plus légère et probablement plus intéressée, qui laissa Esméralda dubitative sur la question à apporter. "- Lesbienne, mais j'ai été mariée à un homme !*" Et puis ca lui arrivait encore, de temps à autres et même si c'était de plus en plus rare, de partager encore le lit d'un homme. C'était plus souvent par intérêts que par réel plaisir dorénavant. En tout cas, pas pour le sien. "- Toute une histoire, crois moi. De ton coté, désolée, mais tu sens beaucoup trop la fifille de bonne famille pour être une pure brouteuse de minous. *" La bonne fille de conservateurs, de traditionalistes. Ceux qui vont s'insurger si leur fille n'est pas mariée à 25 ans avec un jeune homme digne et ambitieux. Ceux-là même qui ne supporterait pas que leur chère princesse suive ses rêves de devenir coiffeuse de starlettes ou que leur merveille de fiston vire au mécanicien automobile. Des avocats, des architectes, des médecins ou même des botanistes réputés (pour peu qu'ils soient publiés), c'est tout ce qui comptait. Cette gonzesse puait le snobisme à plein nez. Le tact d'Esmée connaissait des limites très brèves, désolé.
Cela dit, ce n'était pas un reproche, simplement un constat. Des filles et des garçons de bonnes familles, Esmée en connaissait beaucoup, et sans eux, sans ces gens blindés de thunes, bourrés de problèmes familiaux et/ou conjugaux, le business ne fonctionnerait certainement pas aussi bien. Chez Carolina aussi, ceux qui y travaillaient venaient rarement de la campagne colombienne ou d'un bidonville parisien. Il s'agissait plutôt de bourgeois eux-mêmes issus de bourgeois du XIIIème. En bref, des snobs, Esmée en cotoyait tous les jours, ils faisaient non seulement partie intégrante de sa vie, mais ils lui étaient aussi nécessaires.


Elle secoua la tête en réalisant qu'effectivement, la conversation s'était naturellement enchainée après le baiser (cela avait un certain don pour délier les langues) sans que les demoiselles ne connaissent le prénom de l'une ou de l'autre. Esmée fit une légère révérence pour se présenter. "- C'est vrai ! A force de rouler des pelles aux inconnues, j'en oublie parfois de me présenter. Moi c'est Esmée.*" Et plissa les yeux, perplexes, en entendant que la nouvelle n'en était pas vraiment une. "- Si tu viens ici de temps en temps, ca m'étonne de ne pas t'avoir déjà vu, je viens pourtant très régulièrement et je ne te connais pas. Apparemment, Mathilde non plus. *" Bon, c'est certain qu'il y a un paquet de monde qui passe par ici et qu'on ne peut pas toujours faire attention à toutes, d'autant que Esmée est plus branchée brunette (et rouquine sporadiquement) que blondasse mais c'était troublant. Ce n'était pas non plus une honte de venir quelque part pour la première fois, y avait un début à tout, pas la peine de se faire passer pour un pilier de comptoir. Comme elle dit, cet endroit manque beaucoup de classe pour une fille qui sentait les liasses à ce point. Elle regarda Héloïse lever son verre, elle en avait oublié le sien, et se précipita pour le prendre en main et le lever à son tour, pour trinquer et se délecter d'une bouchée du cocktail orange et rose. Qu'avait-elle dit sur les boissons aux noms sexuels évocateurs ? Hélo était vraiment déjà partie très loin dans l'ébriété, et une nouvelle fois, elle s'évada dans un monologue sarcastique aux références que la sud américaine ne pouvait comprendre. "- Okay... *" Deuxième fois de la soirée déjà, en même pas dix minutes de temps. Mais cette fois, son verre était plein ! Elle en profita, perdant de yeux sa jumelle de tablée pour contempler le paradis liquide qui délectait sa gorge. "- Je vois qu'il y a certains sujets à éviter avec toi, en tout cas. Je ne te demanderais jamais comment se passent tes repas de famille. *" Aucun risque là dessus. Par ailleurs, elle ne parlera jamais non plus de sa propre famille. Ca fait pas très bon genre d'annoncer en société que ton père cultive de la coca.


Intriguée, ce fut à son tour d'abreuver la buveuse de questions. Toujours aussi délicate, elle commença par les motivations de la blonde à rentrer dans un bar à cul sans chercher de cul. "- Si tu ne viens là que pour boire, pourquoi ne pas être restée dans l'un de tes endroits plus classes dont tu parlais tout à l'heure ? Ils refoulent les belles blondes saoules à l'entrée de peur d'offusquer les bourgeois ? *" Depuis son association avec Octave, la situation économique d'Esmée avait changé du tout au tout. Alors qu'en Colombie, sa famille se contentait d'être des producteurs ne touchant qu'une maigre indemnité pour un produit de base non transformé, elle gagne ici en une semaine plus que ce que son père faisait en une année entière. Cela sans même parler de son travail officiel chez Carolina Herrera qui comptait pourtant dans une fourchette de salaire particulièrement haute pour l'économie européenne. Pour autant, elle n'avait jamais changé de style de vie.
Esmée n'avait rien particulièrement contre les riches et la haute bourgeoisie française. Au contraire, elle était très impressionnée par le luxe parisien, par la haute couture et le faste dont certains pouvaient faire preuve. Le fait est qu'elle n'était pas née dans ce monde là et malgré son compte en banque bien fourni, elle ne se sentirait jamais d'en faire partie.
Elle s'était bien laissé happer par son amour pour les jolies chaussures et quelques bijoux couteux, mais ce furent là les seuls excès luxueux qu'elle s'autorisait. Elle roulait dans une jolie citadine classique d'Alfa Roméo, prenait des avions de ligne low cost classiques (en première classe, quand même), allait voir des matchs de foot dans les tribunes populaires, ne consommait ni foie gras ni caviar, parfois une bouteille de champagne parmi les moins onéreux et vivait dans un appartement qui n'avait absolument rien d'extravagant.


Qu'Hélo se penche à son oreille pour lui murmurer des choses surpris agréablement la jolie Esmeralda. Elle frissonna au son de cette voix aigüe à la fois éméchée et subitement plus douce que depuis le début de leur conversation, et la chair de poule lui courut depuis les épaules jusqu'aux chevilles avant de se disparaitre doucement sous la chaleur du bar. Elle sourit, et à son tour, elle se pencha pour murmurer également. "- Un peu des trois probablement. C'est tendue avec ma copine actuelle et ma femme a disparu des radars. C'est dommage que le cul ne t'intéresse pas du coup !*" Au passage, la tentation étant trop grande, elle lui mordilla légèrement le lobe de l'oreille du bout de ses canines. Elle avait peut être un peu trop bu elle aussi en fin de compte.


*Esmeralda est désormais bilingue mais elle parle toujours avec un accent espagnol très prononcé. Ses U se transforment parfois en "ou", elle roule les R et de temps à autre ses N font "gn".. Il lui arrive même parfois de glisser un mot en espagnol par réflexe, au milieu de la conversation, pour appuyer celui-ci et lui donner plus d'importance.


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