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Heart of stone - Gaby x Octave - 15/06/2030

@ Gabrielle V. Augere

Gabrielle V. Augere
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Mer 3 Mai 2023 - 17:27

Heart of stone


Les talons de Gabrielle faisaient frémir le sol du Georges V alors qu’elle souriait au portier. Elle les connaissait tous. Du voiturier au directeur d’établissement, personne n’avait de secret pour elle. Évidemment, elle en avait tutoyé certain de… plus ou moins près.
- Madame Augère, quelle plaisir de vous revoir ici.
Le maître des lieux la salua en personne et la grande rousse apprécie. Elle ne venait pas ici pour qu’on l’ignore, mais pour être traité avec le respect que tout le monde lui devait.
- Un plaisir également. Ma chambre est prête ?
- Évidemment. Je vous accompagne…
- Inutile. Merci.
Sourire doux aux lèvres, Gabrielle se saisit de la clef :
- Vous mettrez tout sur mon compte. Un invité doit me rejoindre d’ici quelques heures. Faites-le monter… discrètement ?
- Bien madame.
En arrivant dans sa chambre, elle ôta ses talons aiguilles, et laissa glisser sa jupe jusqu’à ses chevilles avant de se laisser tomber sur le lit. C’était son petit plaisir à chaque fois qu’elle prenait une chambre ici. Évidemment, sa maison lui convenait tout autant, mais pour l’annonce qu’elle s’apprêtait à faire à son invité, il fallait au moins le Georges V et une bouteille de champagne hors de prix pour qu’il accepte sa demande.
Demande qui était évidemment un ordre.
Gabrielle prit le temps d’inspecter la chambre – et de refaire le lit sur lequel elle venait de rebondir – avant de se déshabiller entièrement pour se faire couler un bain moussant. À peine eut-elle glissé un pied dans l’eau brûlante que son corps se détendit immédiatement. Tête en arrière, yeux fermés, elle appréciait ce moment hors du temps et hors de la vie stressante qu’elle menait. Ici, elle déposait tous ses tracas.
Et des tracas, elle en avait des tas, dont un qui portait un nom : Jeanne Dorange.
Soupirant et soufflant sur la mousse qui la recouvrait presque entièrement, Gabrielle prit le temps d’observer la pièce. Soignée. Élégante. À son image. Image qu’elle avait mis un temps fou à construire. Qui, ici, pouvait se douter qu’elle eut un jour à mendier pour nourrir son fils ? À être secrétaire pour lui offrir des vêtements corrects ? À se faire battre comme une chienne, humiliée comme une prostituée simplement pour survivre ? Ses petites lèvres se pincèrent en se rappelant de son ex-mari. Heureusement que jamais Octave ne le connaîtrait.
Elle sursauta en entendant toquer. Une fois, deux fois, avant que la porte ne s’ouvre. Prête à bondir sur l’inconnu, elle se retint en reconnaissant le bruit des pas de l’homme qui venait de pénétrer dans sa chambre.
- Ce n’est pas parce que tu viens me voir que tu dois marcher comme un éléphant. Que t’ai-je appris ?
Sourire aux lèvres, elle s’extirpa de sa baignoire et enfila un peignoir avant de rejoindre son fils dans le petit salon de réception :
- Tu as, cependant, bien retenu les cours vestimentaires.
Elle s’approcha pour lui faire la bise, sourire aux lèvres :
- Je suis tellement heureuse de te voir my sweatheart. Assieds-toi veux-tu ? Pendant que je m’habille. Et prends ce que tu veux.
Comme si elle y vivait, Gabrielle ouvrit l’une des portes de la penderie et choisit avec soin un haut en soie et une autre jupe crayon noir. Pieds nus, elle enfila rapidement des chaussons avant de s’asseoir en face d’Octave :
- Je te préviens, si tu juges mes chaussons tu ressors de cette chambre par la fenêtre.
Elle déposa un baiser sur le front de son fils pour lui signifiait qu’il s’agissait bien évidemment d’une blague avant de lâcher d’un ton sérieux, droit dans ses yeux :
- Personne ne t’a suivi n’est-ce pas ?

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@ Octave J. P. Brisacq

Octave J. P. Brisacq
Co-fondatrice & chef du Clan
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Jeu 4 Mai 2023 - 11:26

Heart of stone


La journée serait bonne.
Comme à chaque fois qu’il avait rendez-vous avec sa mère, Octave était heureux. Et, dans ce cas-là, Le clan l’était aussi. Oh non, on ne pouvait pas dire qu’il était si dur que cela à côtoyer les autres jours. C’était juste une question d’appréhension. Le blond s’agaça un tout petit peu plus vite. Il criait un tout petit peu plus fort. Ah et il tirait aussi beaucoup plus facilement. Ça, il devait l’avouer, ce n’était pas son point fort.
Mais il ne fallait pas se focaliser là-dessus, pas aujourd’hui. Car il souriait et qu’il donnait des ordres simples. Récupérer son argent. Dealer un peu plus vers Gare du Nord. Ramener Marco et son foutu cousin, pour qu’ils remettent le pied à l’étrier.
Tout semblait facile, en ce beau début de juin. Et c’est donc le cœur léger qu’il siffla Rex et quitta les catacombes. Il ne s’était pas attendu à une chaleur aussi étouffante mais il devait se rappeler que l’été avait toqué à la porte et qu’il se retrouvait maintenant enfermé dans la Capitale, avec un soleil flamboyant au-dessus de la tête. C’était pareil tous les ans et, chaque année, il se laissait surprendre.
Son malinois aux talons, il traversa quelques blocs d’immeubles, histoire de s’éloigner des lieux du crime, avant de héler un taxi. Heureusement que ses lunettes de soleil avait une correction adaptée à sa vue, il aurait eu un mal fou à en trouver un sinon. C’était ça, d’être myope et de refuser de l’admettre. Ça rendait la vie beaucoup plus difficile.
Mais puisque sa mère lui avait appris à ne pas se plaindre de ses problèmes, il n’en parlait jamais. Ni de ses migraines, ni de ses yeux de plus en plus fatigués de travailler. Il gardait ses complaintes pour lui et donnait simplement plus de boulot à ses Hommes.
— Au George V.
Pas merci, pas bonjour, rien. Octave n’avait pas besoin d’être poli. Quand on voyait Rex à ses pieds, de toute façon, on ne cherchait jamais à l’embrouiller.
Il passa donc son trajet dans le silence, accroché à son téléphone pour regarder ce que l’on disait de son Clan dans les journaux. Ceux qu’ils tenaient parlaient à peine de leurs actions, sauf pour les rendre élogieuses. Ceux que le gouvernement avait parasité les descendaient sur place. Quant à Lumière sur la ville… C’était une autre histoire. Octave finirait bien par les coincer.
— Voilà monsieur, nous y sommes. Ça fera 45€ 20, s’il vous plait.
— J’ai que 40, dit-il en jetant le billet sur le siège avant.
Et le chef du cartel quitta le taxi, le chien toujours aussi bien dressé pour suivre son maître à la trace. Ils furent guidés vers la chambre secrète, avec moultes gestes de respect – ou de peur, Octave ne savait plus trop maintenant – puis laissés devant la porte, pour plus de discrétion.
2 coups portés contre le battant. 3 secondes d’attente. 1 dernier coup. Il poussa la porte juste après cela et, comme si Rex avait senti la présence d’une figure d’autorité, le malinois se précipita en avant. Il avait toujours aimé Gabrielle, même si son cœur appartiendrait à jamais à celui qui l’élevait depuis quatre ans maintenant.
— Rex. Fuß. Je n’ai pas marché comme un éléphant, maman. C’est cet idiot qui fait un potin d’enfer lorsqu’il te voit. Hein, mon toutou ?
Octave caressa le haut de son crâne, en attendant que sa mère ne revienne plus apprêtée. Son cœur était maintenant au repos. Il pouvait respirer tranquillement, calmer ses nerfs à fleurs de peau. Voir sa mère lui faisait toujours cet effet-là.
Il s’assit donc sur le fauteuil qu’elle venait de lui montrer et examina la tenue qu’elle venait d’enfiler.
— Oh non, ils sont de toute beauté. Jamais je ne me permettrais de juger. Ils sont parfaitement assortis à ton chemisier.
Un sourire plus tard, Octave accueillait Rex à ses pieds. Il essayait de ne pas être vexé des propos de sa mère mais, il fallait l’avouer, il était compliqué de ne pas prendre négativement ses remarques. Elle avait confiance, il le savait. Mais parfois, elle dépassait les bornes avec ses questions.
Il prit donc le temps de la fixer droit dans les yeux, jouant avec la branche de ses lunettes de soleil, puis lâcha :
— Si, si, j’ai un flic au cul depuis que je suis sorti des souterrains.
Rex releva la truffe. Il sentait l’agacement de son maître mais, puisque sa mère était là, il resta immobile. Il n’interviendrait que si la colère devenait trop grande.
Coinçant ses lunettes dans l’ouverture de sa chemise, Octave prit une large inspiration. Il ne voulait pas que ces retrouvailles, après plusieurs jours sans se croiser, soit entachées par une dispute ridicule. De toute façon, Gabrielle lui répliquerait une chose évidente et à laquelle il n’aurait rien à répondre : il lui devait le respect.
Il se remit donc à sourire, laissant de côté son agacement, pour reprendre plus joyeusement :
— On a fait des bons profits le mois dernier. Si Marco revient, ce sera encore meilleur pour le mois de juin mais ses vacances s’éternisent un peu. On pourrait presque croire qu’il s’est fait choper.
Lâcher cette information aussi simplement était une manière pour Octave d’éviter une crise. Il connaissait son homme, il savait qu’il était réglo et surtout très ingénieux. La police ne lui serait jamais tombé dessus ainsi. Mais après deux mois sans nouvelles, le chef du cartel commençait à se poser quelques questions…


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@ Gabrielle V. Augere

Gabrielle V. Augere
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Sam 6 Mai 2023 - 12:54

Heart of stone


Gabrielle avait toujours aimé les animaux. Elle avait vécu entouré de caniches. Puis de chats. Et à nouveau de ces chiens aux poils frisés. Ils étaient mignons, petits et ne faisaient absolument pas trembler les enfants.
Alors lorsque son fils ramena un chiot malinois, Gabrielle l’avait accepté. Après tout, à cet âge-là, il était à croqué. Rex devint l’enfant d’Octave, et le petit-enfant de Gabrielle. Autant l’animal était sur le qui-vive à chaque instant, autant il était détendu et heureux lorsqu’il voyait sa grande-maîtresse. En tant qu’Alpha du clan, la grande rousse savait qu’il lui obéissait, mais qu’Octave était son seul maître. Elle était assez intelligente pour ne pas chercher à agacer de trop son fils prodige devant l’animal.
Car aussi doux que Rex puisse être, il avait la mâchoire pour tuer.
- Il n’est absolument pas idiot. Il sait tout simplement reconnaître qui lui veut du bien ou non.
Elle se releva pour chercher dans son sac une petite friandise.
- Tiens mon grand.
Sourire aux lèvres, elle caressa le crâne du chien avant de reporter son attention sur son fils.
- Carefull.
Elle n’aimait pas quand celui-ci jouait de trop avec lui. Elle n’était ni sa subalterne, ni sa pute. Elle était sa mère. Et il devait la respecter. Oh il le savait très bien et Gabrielle connaissait son fils par cœur. Il aimait le risque et s’amuser parfois à frôler les limites avec sa mère. Heureusement pour lui qu’elle était plutôt de bonne humeur ce jour-là.
- Bien. Parfait. Et au grill tout se passe bien ? Phill ne fait pas des siennes ? J’epsère que tu penses bien à le payer. Je ne veux pas que l’on pense que Birsacq est un mauvais payeur.
Ou qu’elle en était une. Phill était une des rares personnes hors du clan à savoir pour le lien qui les unissait elle et Octave. Il l’avait connu tout jeune lorsqu’elle avait fui l’appartement familial, son fils dans les bras. Elle avait besoin de manger, il lui avait offert une brochette de viande. Depuis, elle lui vouait une confiance aveugle.
Ou presque.
- Ce serait bien que je vienne bientôt. Assure-toi de ne pas y être ce jour-là, je te préviendrai.
Elle écouta attentivement ses inquiétudes envers Marco avant de froncer le nez :
- Je ne comprends pas ce que tu lui trouves. Je n’ai pas confiance en lui. Un ancien de la mafia italienne… Mais bon, c’est toi le chef à présent, tu fais ce qui te semble juste et je me fis à ton jugement.
Octave n’était pas bête et il savait très bien que lorsque la phrase « c’est toi le chef » sortait du vocabulaire de sa mère, il valait mieux qu’il revoit ses décisions.
- Si tu t’inquiètes tant que cela pour lui, envoie Svetlana enquêter sur lui. Je peux te donner ses coordonnées si tu les as perdu.
Svetlana était l’une des détectives les plus émérites du cartel mais aussi la plus secrète. Octave ne l’avait jamais rencontré. Gabrielle la gardait jalousement pour elle, sauf en cas de force majeur.
- Bon, à part ça, je suis très fière de toi. Vraiment. Le cartel progresse, tu commences à t’infiltrer à la Sorbonne… tu m’épates.
Elle le faisait languir. Il savait très bien qu’elle ne l’avait pas fait venir ici simplement pour le féliciter. Gabrielle décrocha le téléphone :
- Faites monter une bouteille de champagne, votre meilleur oui. Merci.
Tout en faisant pianoter ses ongles sur la table d’acajou, l’ex chef du clan souriait à son fils :
- Tu sais… bien que j’adore mon petit Rex… j’espère avoir de vrais petits enfants un jour.
Voilà, elle rentrait dans le vif du sujet.
- As-tu… oh je sais que tu ne parles pas beaucoup de cela avec moi mais… as-tu quelqu’un en ce moment ?
Elle entrait lentement dans l’antre secrète de son fils. Elle ne voulait pas le brusquer.
Après tout, l’avenir du clan en dépendait…

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@ Octave J. P. Brisacq

Octave J. P. Brisacq
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Mar 9 Mai 2023 - 11:27

Heart of stone


— Maman, ne lui en donne pas sans raison ! Il va grossir et surtout, il doit mériter ses récompenses. Fais-lui faire un tour si tu tiens tant à lui donner une friandise.
Soufflant un « Sitz » discret mais autoritaire, Octave regarda son chien poser ses fesses par terre dans le plus grand des calmes. Ils se ressemblaient énormément, c’était impressionnant. Rex s’était forgé à l’image de son maître et le résultat était superbe.
Peu de gens était capable de le voir mais sa mère, elle, le comprenait. Voilà pourquoi, sans élever la voix, elle lui fit remarquer que la limite supportable approchait. Elle n’était pas bête, elle savait quand elle devait être vive ou, au contraire, posée.
Aujourd’hui, elle devait être aussi heureuse que lui de le retrouver car elle choisit la deuxième option.
Après cinq ans, elle montrait toujours autant de crainte à lui laisser le commandement. On le sentait à ses questions pressantes et à ses remarques aux pointes légèrement acerbes. Même si son nom n’était aucunement lié au cartel, elle souhaitait protéger ce qu’elle avait créé. Il le comprenait. Mais Octave n’en restait pas moins gêné qu’elle puisse le voir encore comme un enfant irresponsable.
— Phill touche son loyer tous les mois. Avec des bonus lorsque son travail a été impacté par le nôtre. Je m’occupe très bien de lui, il n’a aucune raison de nous en vouloir ou de ne pas nous servir comme il se doit.
Il hocha ensuite la tête à sa remarque. Une visite de courtoisie était toujours la bienvenue. Phill serait content, Gabrielle aussi. Ils s’entendaient bien tous les deux. Octave savait que leur lien particulier ne pourrait jamais se dissoudre. Ni être remplacé. Le jeune Brisacq avait compris depuis longtemps qu’à moins que sa mère décède – et Dieu seul savait qu’il ne souhaitait pas que cela arrive – il ne prendrait jamais sa place.
Il avait beau commander, il n’était pas le chef.
Comme elle venait si justement de le montrer.
Sa phrase n’était pas anodine, le dirigeant en avait bien conscience. Elle disait toujours cela lorsqu’elle était déçue de lui. Ou qu’elle n’avait pas confiance en son jugement.
— Je n’ai rien perdu. Et encore moins le contact de Svetlana. Il est toujours avec moi.
Il avait même le numéro privé de la jeune femme, chose dont sa mère ne pouvait se targuer. Elle ne lui faisait peut-être pas confiance mais elle avait oublié une chose de son fils : avoir une longueur d’avance était sa spécialité. Surtout lorsque cela concernait la gent féminine.
Si Gabrielle l’avait gardé jalousement, Octave avait gardé son secret enfoui encore plus. Jamais il n’aurait avoué à sa mère qu’il avait rencontré la détective. Et que quelques parties de plaisir y avaient été liées.
— Je la contacterai, puisque tu sembles craindre quelque chose. Je ne voudrais pas que tu sois inquiète.
Sourire aux lèvres, il montra à sa mère que son bonheur et sa santé passaient avant tout. Même avant son égo qui, il fallait l’avouer, était attaqué aujourd’hui.
Gabrielle essayait de faire passer la douleur avec du champagne mais cela n’empêcha pas Octave de noter l’affront. Heureusement qu’il s’agissait de sa mère… Les répercussions auraient été terribles sinon.
— Merci, maman. Ca me fait plaisir que tu dises ça. On croirait presque que tu es prête à me laisser diriger enfin seul, vu les éloges que tu me fais.
Mais ils ne s’étaient pas retrouvés pour cela. Gabrielle ne lâcherait jamais le cartel. Elle n’allait pas lui annoncer cette grande nouvelle de sitôt, il ne fallait pas s’accrocher à des rêves ridicules.
Tout comme il n’aurait pas dû espérer qu’elle oublie ses véritables envies. Devenir grand-mère…
Retenant de justesse un râle, Octave sortit son téléphone pour esquiver quelques secondes la question. Il devait trouver une bonne réponse. Une chose qui laisserait la vérité de côté, sans troubler sa mère. Ou attirer ses foudres.
Tout en envoyant un texto à celle qui partageait depuis peu son quotidien, il prit le temps de bien réfléchir à ce qu’il allait dire. Mentir, c’était certain. Mais pour avancer quoi ? Masquer l’identité de sa partenaire de texto était une chose. Dire qu’il était célibataire en était une autre. Quelle réponse serait la meilleure pour satisfaire Gabrielle Augère ?
— Tu as quelqu’un à me présenter ? Tu sais, ce ne sont pas des choses que nous faisons toi et moi. Je reste en dehors de tes histoires de cœur. Tu ne te préoccupes pas de mes histoires de cul.
Dans sa main son portable vibra. Une réponse venait d’arriver. Elle était donc accrochée à son téléphone, prête à tout pour lui parler. Bien… En même temps, Héloïse n’aurait pas pu restée muette en recevant un : « Tu veux combien d’enfants ? 5 ou 6 ? »
Retenant un sourire, Octave s’empêcha d’ouvrir le message de sa nouvelle partenaire de jeu, pour se concentrer pleinement sur sa mère. Il ne devait pas déraper. Il ne devait rien montrer.
— Je suis en effet occupé avec quelqu’un ces derniers temps. Mais rien qui vaille la peine que je t’en parle. Tu serais déçue de rencontrer cette personne qui, de toute façon, ne risque pas de rester. Et qui ne te plairait pas, de surcroit.


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@ Gabrielle V. Augere

Gabrielle V. Augere
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Mer 17 Mai 2023 - 9:55

Heart of stone


Gabrielle plissa les yeux, essayant de décoder les mots de son fils. Il la contacterait ? Il n’avait rien perdu ? Quelque chose se tramait là-dessous. N’en déplaise à la mère, elle savait que son petit garçon plaisait aux femmes, et peut-être même aux hommes, Dieu savait ce qu’il trafiquait dans son lit. Mais Gabrielle lui avait toujours appris ceci : ne jamais mêler affaire sérieuse et business. Flirter pour obtenir quelque chose pourquoi pas. Mais entrer dans une relation… c’était autre chose. Surtout si les sentiments s’y ajoutaient.
- Je suis ravie que tu ne l’aies pas perdu. Vraiment. Dans ce cas-là, je te laisse gérer cette partie. Je te fais confiance Octave. N’oublie pas ce que je t’ai appris.
Elle darda son regard dans le sien, appuyant sa dernière phrase. Octave avait beau tout savoir sur le Clan, il était encore jeune, et allait commettre des erreurs. Heureusement, Gabrielle était là comme filet de sécurité.
Du moins, pour le moment.
- Octave. Je te fais confiance. Tu le sais mon poussin. Je t’ai tout appris. Mais tu es encore jeune…
Gaby savait qu’elle devait choisir ses mots. Elle ne voulait ni le brusquer, ni l’invalidé.
- Ce qui est un avantage dans bien des domaines. Mais cela peut également te desservir. Si je te conseille, ce n’est pas par manque de confiance. C’est pour te guider vers le chemin que je pense adéquat. Mais tu es seul décisionnaire à la fin.
Elle lui prit la main, caressant sa peau du bout des doigts :
- Tu es mon unique enfant. Mon unique héritier. Ma seule vraie famille. Nous sommes une équipe remember ? J’ai créé le cartel. Mais je t’ai avant tout créé toi. Jamais, jamais je ne voudrai te perdre. Alors c’est normal que… je m’inquiète de temps à autre. Je suis fière de l’homme que tu deviens. Vraiment. Et un jour, tu seras un merveilleux mari, et un merveilleurs père pour tes enfants. Et jusqu’à ma mort, je continuerai à veiller sur toi, que tu le veuilles ou non.
Elle se pencha pour déposer un baiser sur le front d’Octave, avant de reprendre place. L’attention de son fils fut détournée un instant par son téléphone. La mère fronça les sourcils. Il ne faisait jamais ça. Ne pas la regarder. Préférer ses textos à elle. Elle claqua des doigts, ce qui eut pour effet d’attirer l’attention de Rex également.
- Pas toi mon tout beau. C’est à ton maître d’obéir à sa maman. Octave concentre-toi un peu.
Gabrielle se crispa. Elle n’avait aucune histoire de cœur à raconter à son fils, tout simplement parce qu’elle n’avait personne. Son amant, c’était le cartel, pendant très, très longtemps. Oh bien sûr, certains hommes – et femme – avaient croisés sa route. Mais toujours pour la détendre, ou bien pour obtenir un contrat. Jamais le cœur n’y était mêler.
- En effet, habituellement nous n’en parlons pas. Mais aujourd’hui, c’est différent. Tes histoires de « cul » comme tu dis si bien, il va falloir que cela cesse. Que tu te concentres sur une relation stable.
Elle attendit quelques secondes avant de lâcher le prénom.
- Héloïse Dorange. Voilà ta future relation. Elle n’est pas une grande fan de sa mère, d’autant plus qu’elle tient un club de striptease. Belle image pour notre chère présidente ne crois-tu pas ? Bref, son club m’intéresse. Nous pourrions l’utiliser pour avoir plus de clients. C’est un club de luxe. Les clients sont triés sur le volet. Et les danseuses aussi.
Gabrielle lui sourit :
- Ce ne sera pas difficile pour toi. Tu sais les charmer. Mais ici, ce sera sur du long terme. Courtise la. Sors la. Offre lui des cadeaux. Intéresse toi à elle… bref, fait en sorte que cela marche.

Héloïse rit en recevant le texto d’Octave, laissant sa tête reposer sur le torse d’Eric et pour répondre « Je n’en veux pas. Ou un seul à la limite. Les enfants ça détruit la vie des parents. ».

Alors qu’elle s’attendait à ce que son fils réponde positivement à sa demande, Gabrielle se figea en recevant la nouvelle en pleine figure.
- Je vois. Occupé hum ? En vaut-elle la peine ? Est-elle assez utile, fiable pour le cartel ? Tu peux la garder bien sûr. Mais elle ne doit pas t’empêcher de réussir ta mission. Me suis-je bien fait comprendre ?
Sourire aux lèvres, la rousse porta sa coupe à ses lèvres :
- Et je suis sûre que je ne serai pas déçue. Je serai ravie de faire sa connaissance voyons.

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@ Octave J. P. Brisacq

Octave J. P. Brisacq
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Jeu 25 Mai 2023 - 15:20

Heart of stone


Elle aurait pu le siffler que le résultat aurait été le même.
Gabrielle venait une fois encore de prouver que ses paroles n’avaient aucune valeur. Son « poussin » comme elle l’avait appelé n’apparaissait finalement que comme un jouet, comme un objet à contrôler. Elle lui laissait un peu de mou sur la corde qu’elle avait noué à son collier, le jour où il était né… Et lui qui pensait avoir du libre-arbitre.
Retenant un rire sarcastique, Octave eu le même geste que son chien. Né dressé vers la Créatrice. Il aurait voulu lire la réponse d’Héloïse mais son portable lui brûlait presque les doigts sous l’attention de sa mère. Elle détestait lorsqu’il faisait cela.
Le blond accorda donc toute son attention au plan machiavélique de Gabrielle, non sans grimacer intérieurement. Elle ne pouvait pas lui demander pareille chose… Elle ne pouvait pas s’immiscer dans sa vie, ainsi, et faire foirer son coup. Maintenant, elle allait s’attribuer les mérites de cette relation et probablement tout faire capoter, alors qu’Octave avait pensé à tout. Pour une fois qu’il avait envie de s’appliquer…
— Héloïse Dorange ? Vraiment, mom ? Elle n’acceptera même pas que je l’approche, tout le monde me connaît ici. Cette gamine n’est pas stupide, elle sait quand elle ne doit pas dépasser les limites. Je suis clairement bien au-dessus des limites, pour sa mère. Un petit club de putes, ça fait de mal à personne. En revanche, sortir avec le gérant d’un cartel de drogue que ta mère combat chaque jour, c’est très différent. Elle n’enverrait pas un fuck aussi gros à la Présidente.
Enfin…
Avalant un peu de son Champagne, Octave prit le temps de peser le pour et le contre. Il n’avait pas envie de donner cette satisfaction à sa mère mais lui accorder ce qu’elle voulait signifiait plus de temps en compagnie de sa « copine ». Il éviterait également des dizaines de disputes avec Gabrielle, des remarques puériles et des regards gelés.
Mais il perdrait de son indépendance. Il s’investirait beaucoup trop dans une relation qu’il voulait faire murir lentement. Il perdrait également la gloire d’annoncer à sas mère qu’il avait Héloïse Dorange dans le creux de sa main.
Voilà pourquoi il se tourna vers le semi-mensonge. C’était toujours mieux que rien.
— Elle en vaut la peine, oui. Pour le cartel, et pour moi. Je pense qu’elle va nous ramener des clients, elle m’a proposé déjà de servir un peu nos plans. Je ne voulais pas me précipiter donc j’ai dit non, le temps de vraiment la cerner et la comprendre mais elle est fiable, oui. De toute façon, maintenant, j’ai de quoi la faire chanter s’il y a besoin donc…
Il sourit à sa mère, comme pour la rassurer davantage. Il n’aimait pas ce double-jeu dans lequel elle le poussait. Elle disait qu’elle lui faisait confiance mais tous les deux s’amusaient de l’autre. Ils étaient comme deux loups alphas, prêts à piéger l’autre pour mieux diriger.
Et, puisque c’était lui l’enfant, c’était à lui de capituler.
— Tu la rencontreras quand je serai sûr à cent pour cent qu’elle ne risque pas de nous dévoiler. Personne ne peut savoir que tu es ma mère, je te rappelle. Et ce n’est pas quelqu’un de… transparent. Cette femme pourrait te faire tomber, si elle découvrait qui tu es. Donc mieux vaut être certains de nos mouvements.
Pour ça, c’était vrai. Octave n’avait pas confiance en Héloïse pour garder l’identité de Gabrielle secrète. Compromettre sa mère était la dernière chose qu’il désirait. Cela s’avérait bénéfique, puisque cela lui laisserait plus de temps de travailler la jeune femme au corps. Et de réussir à faire ce qu’il s’était promis : gagner le cœur de la fille Dorange.
Cela commençait par une réponse à son texto.
« Faux. Moi j’ai embelli celle de ma mère. Un jour, tu pourras lui demander ce qu’elle pense de son poussin, tiens ! »

KoalaVolant
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@ Gabrielle V. Augere

Gabrielle V. Augere
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Mer 12 Juil 2023 - 9:30

Heart of stone


– Oui vraiment. Crois-tu que je plaisante ?
Gabrielle sortit de son sac un paquet de cigarette, qu’elle ouvrit et en porta une à ses lèvres. Briquet en main, elle l’alluma, prenant une première bouffée en fixant son fils. Il se trouvait des excuses. Elle savait parfaitement qu’il arriverait à atteindre le cœur de la fille de son « amie ». Elle était plutôt jeune, rebelle, et la rousse savait qu’elle détestait sa mère. Ce n’était pas difficile à remarquer lorsque son fils l’aimait tant. Il n’y avait qu’à voir son regard. Octave aimait sa mère, Héloïse la haïssait, et Gaby c’était promis de découvrir la raison. Car elle savait qu’elle pourrait la tourner à leur avantage.
– Si la fille de Jeanne se trouve dans nos rangs, tu peux être assuré que nous aurons un avantage aux prochaines élections. Après tout, c’est ce que nous misons n’est-ce pas ?
Gabrielle avait un plan. Un plan précis. Si elle avait abandonné le cartel pour le laisser à son fils, c’était qu’il y avait une raison à cela. Une raison dont elle n’avait pas fait part encore à Octave. Elle rêvait toujours de grandeur et d’un monde plus juste.
– Mon chaton. Tu dois comprendre que si je te demande cela, c’est qu’il y a une raison. Mets-toi Héloïse dans la poche et je t’expliquerai laquelle.
Sourire aux lèvres, elle laissa sa main caresser la petite tête de Rex avant de laisser sortir un énième nuage de fumée d’entre ses lèvres. Son fils avait changé de sujet pour se concentrer sur la femme qui occupait son esprit.
Il ne se confiait jamais à elle, et elle savait pourquoi. Elle les jugeait. Toutes. Sans exceptions. En même temps, aucune femme n’était assez bien pour lui. Il en fallait une à la hauteur de son rang. Mais également une qui saurait obéir au doigt et à l’œil à lui et à la famille. Une qui sache garder des secrets terribles. Mais également une qui challengerait Octave sans jamais lui manquer de respect.
En clair, la femme parfaite pour son fils n’existait tout simplement pas.
– Si tu as un moyen de pression sur elle c’est parfait. Par expérience, l’amour peut tourner rapidement. Mais utilise-le à bon escient. On ne voudrait pas que ta conquête fuie.
Un sourire sadique s’afficha sur son visage. Bien sûr qu’elle voulait la faire fuir. Si Octave ne la trouvait pas fiable au premier coup d’œil c’était qu’elle n’en valait pas la peine. Mais puis-ce qu’il insistait, Gabrielle décida de lui donner une chance.
Une minuscule, petite, infime chance de lui prouver sa loyauté.
– Lorsque tu la jugeras prête à me rencontrer fait moi signe. Et si je l’accepte, elle passera Le Test.
Le test. Chaque nouveau membre doit le passer, qu’il soit relié de prêt ou de loin au cartel. La seule à ne pas l’avoir fait était Eris. Après tout, elle n’avait que 8 ans lorsqu’elle avait rejoint leurs rangs. Gabrielle n’allait pas lui demander de kidnapper quelqu’un, de tuer quelqu’un ou bien de lui vendre de la CN.
– En attendant, je veux que tu te concentres sur nos objectifs. Agrandir le cartel. Élargir nos ventes en région parisienne et plus. Je vois grand, et je sais que toi aussi. Même si tu ne me crois pas, j’ai pleinement confiance en toi. Je suis juste maman poule. Je t’aime mon chéri. Tu es ce que j’ai de plus précieux. Je veux juste que tout te réussisse.
Elle termina sa cigarette et son champagne, avant de se lever et de lui tendre un papier :
– Voici le numéro d’Héloïse, son adresse et tout ce que tu as à savoir sur elle. Je compte sur toi mon chaton.
Elle s’avança pour déposer un baiser sur son front et prit son menton entre ses doigts :
– On se voit dimanche pour le déjeuner ? Je ferai du poulet. Je t’aime, fais attention à toi.
Elle prit soin de prendre toutes ses affaires avant de quitter la chambre. Seule. Octave la quitterait plus tard, pour ne pas éveiller les soupçons.
Il lui manquait terriblement.
Mais elle savait qu’elle faisait ça pour eux, pour lui.
Car il était son tout.
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