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Let's meet - Héloïse & Octave - 01/05/2030

@ Octave J. P. Brisacq

Octave J. P. Brisacq
Co-fondatrice & chef du Clan
Messages : 39
Date d'inscription : 27/04/2023
#
Sam 6 Mai 2023 - 12:54

Let's meet


Octave Brisacq ne s’était pas attendu à être accueilli les bras ouvertes, certes, mais il n’avait pas prévu non plus cette hostilité. Dans ce lieu qui, il fallait l’avouer, n’était pas spécialement respectable dans son activité, il avait espéré être accepté comme n’importe quel client. Enfin, non, pas n’importe lequel car il n’était pas n’importe qui, mais faire face à des regards aussi froids le surprenait tout de même.
Il n’avait pas pour habitude que l’on montre autant d’impolitesse à son égard. Pourtant, il revenait de loin ! Garçon des quartiers, jamais privilégié par la vie, il en avait vu des vertes et des pas mures. Ce n’était donc pas quelques vigiles qui allaient l’impressionner. Au contraire, cela ne faisait que l’agacer, avant même que la soirée n’ait commencée.
Rex assis bien sagement à ses pieds, Octave croisa les bras. Il ne voulait pas jouer et tout son corps le montrait.
— Je ne crois pas avoir fait quelque chose pour que l’accès à ce club me soit interdit. Votre patronne en aurait-elle donné l’ordre ?
Si c’était le cas, Héloïse Dorange risquait gros. On ne se mettait pas à dos le plus grand dirigeant du pays, même lorsqu’on était la fille de la Présidente.
Bien sûr, le jeune Brisacq n’était pas censé connaître l’identité de la gérante mais peu de secrets lui résistaient. Celui-ci venait tout juste de lui être exposé. Elle avait été forte, à masquer cette information pendant aussi longtemps, mais, maintenant, il était temps de jouer.
Et, puisque Octave était un grand joueur, il s’était placé sur le plateau d’échecs sans la moindre hésitation.
— Vous savez que je paye pour entrer, pas vrai ? Comme tous les autres.
— Le chien.
— Le chien reste avec moi.
Comme partout où il se rendait.
Octave n’allait nulle part sans Rex et inversement. Ils étaient liés, et rien ni personne ne pourrait les séparer. Surtout pas la sécurité du club de striptease le plus huppé de la ville.
Apercevant une blonde derrière le gorille qui servait de vigile, Brisacq crut un instant qu’il faisait déjà face à la patronne. Elle avait dû entendre la rumeur de sa présence ici et voulait le voir de ses propres yeux avant qu’il ne soit chassé.
Ou alors, elle devait elle-même le foutre à la porte.
Agacé par cette possibilité, il lança très calmement par dessus l’épaule de son gardien :
— Vous pourriez aider un pauvre homme à entrer, tout de même. Ce n’est pas poli de laisser des invités à la porte d’entrée.
Mais le visage qui lui apparut après cette interpellation ne fut absolument pas celui auquel il s’était attendue.
Agée de quarante ans aux moins, avec les traits grossiers et un maquillage trop accentué, cette cliente ne ressemblait en rien à Héloïse Dorange. La presse se serait fait un plaisir de se moquer d’elle, si cela avait été le cas.
Levant les sourcils, Octave agita la main pour signifier qu’il s’était trompé, puis reporta son attention sur le vigile.
— Je suis sûr qu’elle a envie de me voir. Laissez moi entrer avec lui, et si notre présence gêne tant que cela, elle nous mettra dehors sans que nous ne résistions. Oh et je suis même prêt à laisser ça ici.
Pour montrer sa bonne foi, Octave sortit son pistolet de sous sa veste de costume et le tendit au gorille. Puis, sans demander l’autorisation, il le contourna et descendit les marches qui menaient vers la luxure.
Tout comme Rex, il ne perdit pas une miette de son chemin vers les enfers.

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@ Héloïse V. Dorange

Héloïse V. Dorange
Fondatrice et citoyenne française
Messages : 25
Date d'inscription : 28/04/2023
#
Lun 8 Mai 2023 - 19:16

Let's meet


Je soupire en m’installant sur une banquette en velours rouge. Je suis enfin chez moi. J’observe le club encore vide de clients avides de sensations. Je les comprends. En jetant un regard à deux de mes filles en train de s’échauffer et de répéter leurs chorégraphies, je ne peux qu’imaginer ce que mes clients ressentent. Évidemment, je ressens toujours le frisson d’excitation de voir mes danseuses exécuté à la perfection les mouvements. Capter les regards pour envoûter chaque homme et chaque femme assis à les regarder, à les déshabiller des yeux jusqu’à ce que plus rien ne les recouvre. Elles sont délicieuses. Et Héloïse en est leurs propriétaires.
Du moins en quelques sorte.
- Destiny, détache ton soutien-gorge avec plus de lenteur, ce n’est pas une course ma chérie…
La petite rousse hoche la tête et répète le mouvement comme je lui ordonne.
- Parfait. Nous ouvrons d’ici 5 minutes. Pretty, c’est toi qui débute. Éblouis-nous.
Je m’avance, fixant une grande brune aux jambes interminables et lui prend le menton entre mes doigts, plongeant mes yeux dans les siens avant de murmurer au creux de son oreille :
- Éblouis-moi…
Je la sens trembler alors que ma main rejoint ma hanche. Un sourire sur mes lèvres, je rejoins mon bureau, retirant enfin le masque sur mes yeux. Je suis fatiguée. Épuisée de fuir ma nouvelle garde du corps. C’est ça d’avoir une mère qui souhaite devenir présidente du pays.
Je regarde l’heure, et entend la grande porte s’ouvrir. Roger est parfaitement dans les temps. Le son des talons de femmes trophées ou des sugar baby résonne au-dessus de moi. Je sais qu’ils descendent tous petit à petit les marches menant à mon paradis secret. La musique débute, lente, et je glisse un petit clapet, me permettant de voir la salle sans être vu. Pretty est parfaite dans son ensemble rouge et doré. La soirée allait être un succès.
Mais surtout, elle allait être longue.
J’entends Roger et André, argumenter avec un client. Mes yeux se tournent instantanément vers mes écrans de contrôle pour reconnaître sans aucun mal l’homme qui pose problème. On aurait pu croire à un homme âgé, alcoolisé. Ou bien un jeune homme qui ne souhaite pas payer la somme – 25 euro – pour rentrer au secret bird.
Mais non, il y a deux soucis ici.
Un chien.
Et Octavre Brisacq.
Je me suis souvent demandée pourquoi le prodige qui fait trembler Paris n’avait jamais mis les pieds ici. Peur ? Non, ce n’est pas le genre. Hésitation ? Honte ? Non, il doit sûrement avoir une ribambelle de femme à ses pieds et dans son lit. Peut-être même les deux en même temps.
Alors que je m’apprête à rejoindre mes vigiles pour résoudre le problème « chien », je le vois rentrer sans aucune gêne, un pistolet à la main. Il se fiche de moi. Et Roger et André aussi. Enfin, je ne peux pas leur en vouloir de trop, il est armé.
Je remets ma perruque noir, mon masque vénitien de la même couleur, du rouge à lèvre et sort. Ma robe bleu nuit contraste avec les hauts rouges, dorés et blanc de mes filles. Je m’assois dans une alcôve, en face de celle de Brisacq pour l’observer à ma guise. Son chien fait froid dans le dos, à croire qu’il est prêt à sauter à la gorge de la moindre personne posant une main trop proche de celle de son maître.
Est-il ici grâce à ses informateurs ? Je ne suis pas dupe, il doit forcément savoir qui tient cet endroit. Or, je suis loin de la blonde au cheveux tombant en cascade dans le dos, aux vêtements classes et élégants. Ce soir, je suis Birdy, cheveux noir au carré, collier de perle ornant le décolleté plongeant de ma robe.
Alors, c’est sans aucune gêne que j’attrape une bouteille de champagne, deux coupes et que je marche d’une manière féline vers sa table.
- Bonsoir…
Ma voix est suave, envoûtante comme à chaque fois. Mais ce soir, je redouble d’effort. Je dois savoir ce qu’il fiche ici.
- La propriétaire des lieux sait reconnaître ses clients… importants. Elle vous offre cette bouteille, et la compagnie de sa meilleure danseuse…
Je souris, m’asseyant du côté le plus loin du chien.
- Et vous vous doutez qu’il s’agit de moi… Je suis à votre service pour ce soir, au frais de la maison… j’espère que nous pourrons nous découvrir mutuellement…
Je lui offre un clin d’œil avant d’ouvrir la bouteille et de le servir, poussant la coupe vers lui :
- Je ne vous ai jamais vu ici… nous pouvons donc trinquer aux nouvelles expériences ?


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@ Octave J. P. Brisacq

Octave J. P. Brisacq
Co-fondatrice & chef du Clan
Messages : 39
Date d'inscription : 27/04/2023
#
Mar 9 Mai 2023 - 12:17

Let's meet


Trouver une place ne s’avéra pas très compliqué, avec un chien collé aux baskets. Les gens avaient l’habitude de s’écarter de Rex, ils le faisaient naturellement. Sauf peut-être cette fille, une petite brune en brassière et short noirs, qui s’extasia devant la boule de poils. Elle avait raison, son malinois était d’une beauté saisissante. En revanche, il n’était pas un « adorable toutou d’amour avec sa belle truffe toute poilue ».
Heureusement qu’elle ne s’avança pas, elle se serait fait niaquer les doigts en une seconde.
Octave s’installa et se mit à observer les lieux. Il n’avait jamais rien vu d’aussi vulgairement élégant. Dans cet endroit, la débauche était de mise, c’était certain. Les danseuses étaient déjà à l’œuvre, elles ne faisaient que confirmer les pensées du chef de Clan.
— Bonsoir.
Sorti de ses pensées par une créature sublime, mais trop aguicheuse, Octave la laissa s’asseoir à ses côtés sans rien dire de plus. Le Champagne semblait frais, de bonne qualité. Héloïse ne se moquait pas de lui, en lui offrant ce qu’elle avait de meilleur ici.
Cela se sentait qu’elle ne le connaissait pas personnellement, ce qu’elle lui aurait envoyé aurait été différent sinon. Déjà, elle aurait commencé par faire venir une danseuse blonde, bien que sa présence en personne aurait été encore mieux. Ensuite, elle lui aurait plutôt servi un Romanée Conti. Il était plus vin rouge que bulles.
Il accepta néanmoins la coupe et la fit tinter contre celle de la brune.
— Aux nouvelles expériences et aux nouvelles rencontres. Comment dois-je vous appeler ?
Octave laissa trainer son regard sur la danseuse, ne loupant rien de son décolleté plongeant et de ses fausses perles nacrées. Elle manquait de classe, la pauvre. Son masque vénitien, un peu étrange puisqu’elle était la seule à en porter, était la seule chose qui rattrapait sa cause.
Il faudrait qu’il lui apprenne l’élégance. Héloïse aurait d’ailleurs dû lui faire remarquer mais, en tant que gérante d’un club de striptease, elle aussi devait en manquer. Il n’y avait que les femmes avec peu d’estime de soi qui faisaient cela.
— Vous travaillez ici depuis longtemps ? Que pensez-vous de l’endroit ?
Pour faire ses affaires, en tout cas, ce serait l’endroit parfait. Chez Phill, les choses se faisaient dans la discrétion et c’était ainsi que le plus gros nombre de clients pouvaient être touchés. Mais ici, les consommateurs seraient d’une classe supérieure. Avec des moyens bien plus grands. Et un appétit plus conséquent.
Il fallait simplement réussir à l’infiltrer. De préférence avec l’accord de la propriétaire.
Faisant tourner son champagne dans sa flute, Octave reprit son inspection des lieux. Une grimace lui échappa lorsque ses yeux se posèrent sur un couple de femmes, dont la bave coulait jusqu’à leurs pieds. Des lesbiennes en pamoison devant des danseuses peu habillées. C’était d’un ridicule.
— Je déteste ces gens-là. Je ne sais pas comment vous faites pour vous dévêtir devant ça.
Son dégoût était notable, personne n’aurait pu le rater. Si la danseuse était d’une autre opinion, elle pourrait le lui faire remarquer mais, ce qui était certain, c’est que les personnes intéressées par la cause LGBT n’était aucunement appréciée du jeune Brisacq.
De toute façon, après son enfance si dure et les remarques des autres adolescents, Octave avait appris à n’aimer que peu de gens. Ils étaient peu à traverser les mailles du filet, au final.


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